Moumi habite au sixième étage.
Il
possède deux chemises blanches
et
un pantalon noir.
Une
paire de chaussettes noires,
un
pardessus gris, et un grand balai de paille de riz.
Moumi
fredonne des notes toute la journée,
en
balayant le pavé.
Quand
il rentre le soir devant son butagaz,
et
pour l'aider à se coucher,
il
chantonne dans le noir.
Hier,
il s'est fait écraser par un bus.
Avant
de mourir, il a gémi quelques notes graves.
Une
infirmière m'a dit, que des singes comme lui,
elle
en voyait tous les jours.
Je
suis rentré chez moi dégueuler l'alphabet.
Tellier,
novembre 198hein.
j'aime beaucoup la dernière phrase. Tout a bien été observé, trop bien hélas, cela donne effectivement envie de vomir des mots à défaut de l'alphabet. bravo
RépondreSupprimerPas mieux denis, balèze.
RépondreSupprimerMoumi soudain apparait comme par enchantement et c'est un cadavre tout PROPRE en noir et blanc....c'est joli, c'est triste, c'est joliment triste. Espérons qu'avant de se faire faucher par un autobus, Moumi ait eu le temps de faire des enfants, car depuis "198hein" de nombreux lecteurs sont nés. Mais que pourraient-ils bien lire ? "Les sanglots de l'homme gris" ?
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